Bases hypothécaires

Historique des taux hypothécaires au Canada

Historique des taux hypothécaires au Canada
Written by
  • Ashley Howard
| 23 mai 2024
Reviewed, 30 septembre 2024
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Table of contents

    Pour de nombreux Canadiens, l’achat d’une maison représente un investissement financier considérable, pour lequel il faut souvent épargner pendant plusieurs années. Le taux préférentiel de la Banque du Canada (BoC) joue un rôle important dans la détermination des taux hypothécaires au pays, affectant en fin de compte les taux d’intérêt que les prêteurs offrent aux emprunteurs.

    En analysant l’évolution du taux préférentiel observé dans le passé, vous pouvez mieux comprendre les tendances que les taux d’intérêt ont suivies au fil du temps et anticiper les fluctuations à venir. Dans cet article, nous nous intéresserons à l’histoire des taux d’intérêt au Canada, en examinant l’évolution du taux préférentiel et son impact sur le marché de l’immobilier.

    Les grandes lignes

    • Créée en 1996, la Banque du Canada a mis en place le taux du financement à un jour, qui a une incidence directe sur le taux hypothécaire préférentiel proposé par les banques et les prêteurs.
    • Pendant la crise mondiale du pétrole en 1981, le taux de la Banque du Canada a atteint un niveau record de 20,03 %.
    • Lors de la pandémie de COVID-19, le taux directeur de la Banque du Canada a chuté à 0,25 %, le plus bas jamais atteint.

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    Historique des taux hypothécaires au Canada (1975 à 2024)

    Au Canada, l’histoire des taux hypothécaires a fortement impacté les dépenses liées à la propriété, le marché de l’immobilier et l’économie en général. Malgré des hauts et des bas au fil du temps, les taux hypothécaires au Canada sont généralement en baisse depuis les années 1970.

    Les taux ont considérablement baissé par rapport à leur sommet des années 1980, lorsqu’ils ont atteint les deux chiffres en raison d’une inflation élevée et de la crise mondiale du pétrole. En 2020-2021, pendant la pandémie de COVID-19, ils ont atteint des niveaux historiquement bas et sont restés dans la moyenne des taux à un chiffre. Aujourd’hui, les taux d’intérêt ont de nouveau augmenté, mais restent toutefois faibles par rapport aux taux enregistrés dans les années 80.

    Le taux préférentiel a été établi pour la première fois en 1935. Ce taux sert de référence pour tous les prêts hypothécaires ajustables et les produits financiers au Canada. En regardant les tendances passées du taux préférentiel, on constate de nombreux hauts et bas au fil du temps, ce qui crée un schéma de fluctuation. Aujourd’hui, le taux préférentiel culmine à nouveau, ce qui laisse présager une nouvelle baisse des taux.

    Qui détermine les taux hypothécaires au Canada?

    Depuis sa création en 1935, la Banque du Canada (BoC) a joué un rôle crucial dans la détermination des taux hypothécaires au Canada. La mise en place du taux cible du financement à un jour en 1996, également appelé taux directeur, a eu un impact majeur sur la façon dont les prêteurs déterminent leurs taux préférentiels.

    Les prêteurs ajustent leurs taux préférentiels en fonction des modifications apportées par la Banque du Canada à son taux directeur. Si le taux directeur augmente, les prêteurs augmenteront également leurs taux préférentiels, et s’il diminue, les prêteurs réduiront leurs taux préférentiels.

    Le taux préférentiel est la référence pour tous les produits variables d’un prêteur. Si vous avez une hypothèque à taux variable, l’impact de l’augmentation ou de la diminution du taux d’intérêt préférentiel aura une incidence sur votre hypothèque.

    L’importance de l’historique des taux hypothécaires

    Les taux hypothécaires antérieurs et leurs fluctuations peuvent aider les emprunteurs à anticiper les variations futures des taux d’intérêt. Les taux hypothécaires ont une incidence considérable sur le coût de la propriété. En analysant les taux et les tendances passés, nous pouvons nous faire une idée de la situation actuelle et anticiper l’impact des changements futurs sur les dépenses d’emprunt dans les années à venir.

    L’indice des prix à la consommation (IPC) inclut les frais de logement, les logements en propriété représentant un pourcentage substantiel (17,96 %) du poids total du panier (28,34 %), ce qui fait des variations des taux d’intérêt hypothécaires un facteur important d’inflation. Au cours du cycle actuel de resserrement de la politique monétaire de la Banque du Canada, le taux d’inflation élevé au Canada a été principalement attribué aux coûts du logement, ce qui a entravé la possibilité d’une réduction des taux d’intérêt par la Banque. Par conséquent, la Banque doit maintenir le taux directeur pour réguler l’inflation et la ramener dans la fourchette cible souhaitée de 2 %.

    Historique des taux hypothécaires de 5 ans 

    Le prêt hypothécaire à taux fixe de 5 ans joue un rôle important en tant qu’indicateur économique, car il est influencé par le rendement des obligations d’État de 5 ans. Le rendement des obligations est couramment utilisé pour évaluer l’état actuel de l’économie.

    Les taux fixes de 5 ans ont toujours été privilégiés au Canada. La pandémie a marqué un changement sur le marché hypothécaire. Les taux d’intérêt ont atteint des niveaux historiquement bas et qui a conduit les Canadiens à préférer les taux variables pour la première fois.

    Avec la remontée des taux d’intérêt, les emprunteurs ont opté pour des prêts hypothécaires à taux fixe à plus court terme. Comme de nombreux Canadiens attendent que les taux d’intérêt baissent, cette solution leur offre la sécurité d’un taux bloqué tout en leur permettant d’obtenir un taux plus bas quand ils devront renouveler leur prêt dans quelques années.

    Historique des taux hypothécaires de 3 ans 

    Le taux fixe de 3 ans a connu des variations similaires au taux préférentiel de la Banque du Canada au fil du temps. En raison de son terme plus court, les institutions financières et les prêteurs annoncent généralement des taux fixes de 3 ans plus élevés que les taux de 5 ans. Il est recommandé aux personnes qui envisagent un terme de 3 ans d’évaluer également les hypothèques à taux variable et à taux ajustable, en fonction de leur situation financière et de leur propension au risque. 

    Dans le contexte actuel de taux d’intérêt élevés, les hypothèques à taux fixe de 3 ans sont devenues de plus en plus populaires pour faire face aux taux d’intérêt élevés pendant que les propriétaires attendent une baisse des taux. Ce type de prêt hypothécaire a toujours été privilégié en période de taux d’intérêt élevés, comme c’est le cas aujourd’hui.

    Les versements hypothécaires mensuels à travers l’histoire

    Les versements hypothécaires ont connu des variations considérables au fil du temps, en raison de l’évolution du marché immobilier et de l’économie. Lorsque les taux d’intérêt sont élevés, les versements hypothécaires ont tendance à être beaucoup plus importants, ce qui entraîne des difficultés financières pour de nombreux propriétaires. Il convient toutefois de noter que lorsque les taux d’intérêt ont atteint les deux chiffres dans le passé, le coût moyen d’une propriété au Canada par rapport aux revenus des ménages était beaucoup plus raisonnable qu’il ne l’est aujourd’hui.

    Le versement hypothécaire mensuel moyen pour une propriété de prix moyen était de 725 $ en 1980, ce qui équivaut à environ 2 720 $ aujourd’hui après correction de l’inflation. Il est toutefois important de noter que le prix moyen d’une propriété en 1980, une fois corrigé de l’inflation, ne s’élèverait qu’à environ 283 941 $ en monnaie d’aujourd’hui. Ce montant est environ 2,5 fois inférieur au coût moyen d’une propriété canadienne de nos jours.

    Comparaison des versements hypothécaires mensuels et du revenu mensuel des ménages

    L’accessibilité des prêts hypothécaires a diminué par rapport aux années 1980 si l’on compare le pourcentage du revenu mensuel d’un ménage consacré aux versements hypothécaires. Auparavant, un seul salaire permettait de couvrir facilement le versement hypothécaire mensuel moyen, puisqu’il ne représentait que 27 % du revenu d’un salaire unique d’un Canadien moyen.

    Cependant, depuis 2015 et jusqu’à aujourd’hui, le salaire unique d’un Canadien moyen ne suffit plus à couvrir le versement hypothécaire mensuel moyen. À l’heure actuelle, seuls environ 3 % de la population gagnent suffisamment avec un seul salaire pour pouvoir acheter une propriété au prix moyen.

    Moments historiques qui ont défini les taux hypothécaires

    Ces événements marquants de l’histoire économique du Canada ont eu un impact sur le taux de la Banque du Canada et sur le marché immobilier.

    Après la Seconde Guerre mondiale : la demande de logements de la génération des baby-boomers

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Canada a joué un rôle crucial en fournissant des ressources naturelles et manufacturées, ce qui a permis de renforcer l’économie après la guerre. Le taux d’emploi était élevé, notamment grâce à la participation des femmes à la main-d’œuvre, ce qui a permis d’augmenter le pouvoir d’achat. La demande de biens et de services était également élevée et, avec la baisse du taux d’intérêt de la Banque du Canada à 2,0 %, davantage de Canadiens ont pu investir dans l’immobilier.

    Les années 1970 et 1980 : Inflation et stabilisation

    Au cours de cette période, la crise pétrolière mondiale et l’embargo pétrolier de l’OPEP ont eu un impact considérable sur le taux préférentiel de la Banque du Canada. À la fin des années 1970, le taux préférentiel dépasse pour la première fois les deux chiffres (10,25 %) et continue d’augmenter de manière significative tout au long des années 1980, atteignant finalement un taux sans précédent de 20,03 %.

    Années 90 : Récession économique et période de reprise

    Le taux d’inflation cible a été mis en place en 1991 à la suite de la crise pétrolière. L’économie canadienne a rebondi au cours de la décennie qui a suivi la récession des années 1980 et la Banque du Canada a baissé ses taux d’intérêt.

    Années 2000 : La crise financière mondiale

    Le taux de la Banque du Canada a été fortement affecté par la crise financière et la récession de 2008. Cette crise a fait chuter le taux en dessous de 1 %, atteignant son point le plus bas de 0,50 % en mars 2009.

    2010 à 2019 : Révolution numérique et défis modernes

    Au début des années 2010, l’économie canadienne a montré des signes d’amélioration et a commencé à se redresser. Cette reprise a toutefois été de courte durée et a été suivie d’une nouvelle récession due à la baisse des prix du pétrole. En conséquence, le taux d’intérêt est passé sous la barre des 1 %, atteignant un plancher de 0,75 %.

    La croissance économique a sensiblement augmenté à la fin des années 2010 (2018-2019). La Banque du Canada a toutefois maintenu un taux bas de 1,75 % en raison de la faiblesse persistante de l’inflation.

    2020 à 2024 : impact de la COVID et de l’inflation

    En mars 2020, la Banque du Canada a vu l’économie décliner en raison de la pandémie de COVID-19, ce qui a entraîné une baisse des taux d’intérêt en dessous de 1 % et les a rapprochés de la limite minimale de 0,25 %. Ce taux bas s’est maintenu tout au long des années 2020 et 2021 en raison de la baisse des dépenses de consommation.

    La fin de la pandémie a entraîné une hausse de l’inflation en raison de l’économie mondiale et de l’arrêt des chaînes d’approvisionnement. Le début des efforts de la Banque du Canada pour contrôler ce qu’elle croyait être une inflation temporaire a été marqué par une augmentation des taux en mars 2022. Cette tendance à l’augmentation des taux d’intérêt s’est poursuivie en 2023. Le taux directeur reste à son plus haut niveau depuis 23 ans, la Banque du Canada continuant à gérer l’inflation pour la ramener à l’objectif de 2 %.

    Foire aux questions

    Quelle sera l’évolution des taux hypothécaires à l’avenir ?

    Historiquement, les taux hypothécaires ont été beaucoup plus élevés qu’aujourd’hui. Il semble toutefois que nous ayons atteint le sommet de ce cycle et que les taux devraient baisser. L’inflation restant supérieure à l’objectif de 2 %, le taux directeur devrait être maintenu, mais certaines prévisions indiquent que nous pourrions assister à une légère baisse des taux cette année.

    Les taux hypothécaires sont-ils élevés aujourd’hui?

    Les taux actuels peuvent sembler élevés par rapport à ceux des dernières années, surtout si l’on considère les creux enregistrés pendant la pandémie. Toutefois, si l’on se réfère aux taux historiques, les taux actuels sont relativement conformes à ce que l’on pourrait considérer comme la moyenne.

    Quels ont été les taux les plus élevés au Canada?

    Les taux hypothécaires les plus élevés ont été observés pendant la crise pétrolière mondiale des années 1980. À cette époque, les taux hypothécaires ont grimpé en flèche, atteignant des valeurs à deux chiffres. Le taux préférentiel de la Banque du Canada a atteint 20,03 %.

    En conclusion

    Comprendre les taux hypothécaires et les tendances passées au Canada peut donner aux acheteurs une idée du marché actuel et de ce qui pourrait se produire à l’avenir. L’influence du taux préférentiel de la Banque du Canada sur les coûts hypothécaires et l’accession à la propriété peut avoir un impact significatif sur votre budget et votre pouvoir d’achat.

    Si vous êtes un acheteur potentiel, ces informations peuvent vous aider à élaborer une approche stratégique pour l’achat de votre maison. Communiquez avec nous dès aujourd’hui et réalisez vos rêves d’accession à la propriété.